Journal de Linael
L’absence de Toune me pèse de plus en plus. Je m’inquiète pour elle qui est restée dehors. J’essaie de me rassurer en me disant qu’elle est maline et qu’elle aura bien trouvé un abri, et puis je ne m’inquiète pas des radiations, j’ai l’impression qu’elles agissent moins vite sur les animaux, et que c’est seulement sur leur descendance qu’elles se manifestent.
Ici, en ville, malgré la foule c’est la solitude qui prédomine. Les gens semblent se côtoyer sans se voir. Parfois je croise des groupes. Quand leur sujet de conversation n’est pas des allusions à peine voilées à ce qu’ils attendent de moi, c’est qu’ils discutent de choses idiotes comme savoir qui est le plus fort, qui a la plus belle armure, ou que sais je encore. Bref c’est pas ça qui va m’inciter à sortir de ma réserve.
Heureusement pour ma santé mentale il y a quelques exceptions. Par exemple cette femme qui m’a aidé à me trainer à l’hospice l’autre soir ou j’avais été vraiment amochée par un rat géant, ou le colosse blond qui enseigne l’art du combat aux portes de la ville.
Et puis par chance j’ai rencontré une fille encore plus timide que moi et tout aussi seule. Elle doit être un peu plus agée que moi, et on s’est découvert une envie commune de sortir de la ville. Elle c’est la montagne qui l’attire, moi c’est les forêts.
C’est une soigneuse et je lui ai demandé comment elle faisait des bandages et comment elle nettoyait des blessures. Elle m’a promis de m’apprendre. En échange je vais lui montere comment suivre une piste et comment reconnaitre les empreintes au sol. En mutualisant nos connaissances on deviendra surement plus aptes à nous défendre.
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Linael à l’auberge avec Lioca