Mise à jour tête DAZ

Tête 20 (celle de gauche sur l’image) : La position des yeux est maintenant réglée, il me reste à ajuster l’UVmap de la texture au niveau du cou et à éclaircir un peu la teinte générale.

Tête 25 (celle de droite) : Même maillage avec une texture différente, elle est beaucoup plus jolie à mon gout.

A part cela, Bonne Fête à toutes les mamans !

Chapitre 8 – REVELATIONS

             Chapitre 8 – REVELATIONS

Peu de temps après Arwen et K’arla arrivaient près du bateau.

Le calme qui régnait à proximité contrastait fortement avec le tumulte des rues de Luskan. Deux gardes étaient en poste à l’entrée de l’embarcadère.

« Bonjour, K’arla, notre capitaine n’est pas endormie … elle vous attend. »

*****

Tina avait passé la nuit à attendre le retour de K’arla et Arwen. Ses gardes étaient couchées et seul Phil était resté pour veiller sur elle.

Elle regardait tendrement le jeune barbare qui tuait le temps en sculptant un morceau de bois. Un homme loyal, et attentionné. Des qualités qui faisaient facilement oublier son caractère entier et soupe au lait et elle le considérait un peu comme son fils. Elle se rappelait leur dernière conversation, lorsque le jeune homme lui avait fait part de ses sentiments à propos d’Arwen.

« Elle me déteste ! J’essaie de la protéger et elle me déteste.»

« Phil, elle ne souhaite pas être protégée. Cesse de mettre en doute ses capacités et tout ira mieux ! »

Ses pensées revinrent sur K’arla et Arwen. ‘Qu’est ce qu’elles font ? J’espère qu’il ne leur est rien arrivé de fâcheux. Je ne dois pas m’endormir …’

La nuit d’attente avait été mouvementée. Deux fois Tina avait dû venir au chevet d’Aribeth et utiliser les pouvoirs conférés par sa déesse, Séluné, pour repousser de nouvelles attaques de Morag.

Morag ! La seule évocation du nom de la créature la faisait frissonner. Elle incarnait le mal, et elle semblait en vouloir particulièrement à son amie Aribeth.

*****

Arwen et K’arla étaient arrivées dans les coursives désertes du bateau. Elles s’arrêtèrent sur le seuil de la porte ouverte du bureau du Capitaine. Phil se leva, prêt à repousser les arrivants. Il se détendit en reconnaissant les deux femmes, et indiqua du menton son Capitaine. Tina était assise à son bureau, la tête entre les mains.

K’arla passa derrière son capitaine et mit sa main droite sur son épaule, avec une tendresse qu’Arwen ne soupçonnait pas chez elle. Tina se réveilla, identifia la main de K’arla et posa sa propre main dessus. « K’arla ? »

La drow se pencha sur son Capitaine et lui chuchota à l’oreille. « Désolée d’interrompre ta rêverie. Nous avons trouvé l’antidote. »

Tina se redressa. En voyant Arwen elle rougit et essaya de se donner une contenance « Bien joué toutes les deux ! Arwen, veux-tu aller donner l’antidote à Rose qui est au chevet d’Aribeth ? Je dois parler avec K’arla.»

Pressé de revoir son amie Arwen acquiesça et se dirigea vers la cabine qui leur avait été attribué. Elle n’était pas trop rassurée sur ce que K’arla allait dire à son Capitaine. Le fait d’avoir cédé à ses sentiments, au risque de faire échouer la mission ne la rendait pas très fière d’elle.

Elle donna l’antidote à Rose qui la rassura au sujet de la santé d’Aribeth. « Elle est actuellement endormie par un sort. L’antidote va la faire dormir pendant un ou deux jours entiers. Peut être moins si elle est très forte, mais quand je vois son état, je doute. »

Arwen revint vers le bureau du Capitaine. Phil l’attendait à l’entrée. « Viens, elles ont fini, elles t’attendent. »

Tina se leva et vint à sa rencontre.  « Arwen, je suis contente du succès de votre mission. Peut-être devrions nous envisager une collaboration plus permanente ? »

« Mais … »

Tina leva ses mains, paumes ouvertes, en signe d’apaisement. « Patience Arwen. K’arla m’a expliqué ton souci concernant nos objectifs. Je vais tout t’expliquer, si tu me laisse parler. »

« Elle n’a dit rien de plus? » Répondit Arwen, un peu nerveuse.

Tina fronça les sourcils, « non, à part que tu sais te servir d’un arc et de tes sabres ! » Elle se tourna inquisitrice vers K’arla, « Il y a d’autres choses que tu ne m’as pas révélées ? »

« Oui, Capitaine ! » K’arla éclata de rire. «Elle ne boit pas d’alcool. »

Tina leva les yeux au ciel « C’est plutôt une qualité, non ? »

Étonnée, Arwen interrogea K’arla du regard. Celle-ci lui fit un clin d’œil. Arwen remercia mentalement la drow puis répondit « Je crois … Mais c’est vrai que j’ai quelques questions au sujet de vos objectifs. »

Tina lui présenta un siège. « Je comprends … S’il te plait assieds-toi là. » Elle retourna à sa place. K’arla vint s’asseoir sur le rebord du bureau et Phil prit le dernier siège libre. « Détends-toi Arwen, nous ne sommes pas des criminels ou des esclavagistes. Nous ne sommes pas non plus alliés avec Maugrim … ni même avec Luskan … Ce serait plutôt le contraire. »

Elle fût interrompue par Phil. « Capitaine, elle est trop jeune et trop sensible. Elle nous mettra en danger. »

« Phil, laisse moi finir ! » Tina accompagna ses paroles d’un geste impérieux lui signifiant de rester tranquille. Le barbare se leva d’un bond, et sorti de la pièce en ronchonnant.

Tina leva les yeux au ciel ‘Il n’a rien compris de ce que je lui ai dit cette nuit !’. Elle le suivit du regard puis se tourna vers K’arla. Celle-ci haussa les épaules et suggéra « Si il était une femme, je te dirais que c’est la mauvaise période du mois ! »

« Bon, on le connaît. Ca lui passera.» Nota avec fatalité Tina, avant de se caler confortablement dans son fauteuil. « Bon, revenons à notre affaire. Tu vois, Arwen, je veux prendre le contrôle de Luskan. Je me suis dit que cette ville avait assez souffert … La milice est affaiblie par la lutte entre les hauts capitaines, et quand l’armée de Maugrim sera partie vers Pasdhiver, la ville sera une proie facile pour une force déterminée. J’ai 50 hommes ici, 70 autres sur un deuxième bateau ancré à un jour de mer de Luskan et j’espère le concours d’une tribu d’Urtgard et de quelques déserteurs de Luskan. »

Arwen était sidérée par ces révélations. Elle objecta. « Cela ne te servira à rien si Maugrim arrive à ses fins. Tu ferais mieux de nous aider à le vaincre. »

« Mais c’est ce j’ai prévu. Ou plutôt … » Elle s’interrompit, savourant la surprise qu’elle allait faire, « ce que Dame Alustriel a prévu. »

« Dame Alustriel ! Tu … tu la connais ? »

« Bien sur Arwen, je travaille pour elle. »

Arwen se tassa dans son siège, abasourdi par ce que Tina venait de lui révéler et fâché contre elle même de ne pas avoir compris plus tôt. Dame Alustriel, la dirigeante des Marches d’Argent était une des personnes les plus puissantes, et surtout les plus aimées de Faerun.

« Il y a un problème Arwen ? »

« Non. Je … enfin j’aurai du deviner que tu n’étais pas une pirate. Sinon Aribeth ne serait pas ton amie. Je me suis encore trompée. Je me trompe tout le temps. Mon père a raison, je ne suis qu’une coureuse des bois sans cervelle. »

« Oh Arwen ! » Tina se leva et vint s’agenouiller devant Arwen. « Je suis désolée, je voulais te le dire plus tôt mais les évènements m’en ont empêché. Tu sais tout le monde ici, même Phil, pense que tu possèdes une qualité très rare. Tu es fidèle à tes amis et cela mérite le respect. Peu importe que tu ne sois pas une diplomate ou une érudite, tu es bien comme tu es, et celui qui dira le contraire aura affaire à moi. »

« Et à moi ! » reprit en écho K’arla

« Merci à vous deux, vous êtes gentilles … Excuses moi de t’avoir interrompue, Tina, tu peux continuer, s’il te plait. »

« Bon je reprends. Je sais que Maugrim recherche des artefacts puissants dans le Nord, et que ceux-ci sont plus ou moins liés avec le sort de Pasdhiver. Je veux les trouver avant lui. Ils me serviront de monnaie d’échange pour négocier un pacte de non-aggression avec les seigneurs de l’Alliance. Tu imagines Arwen, le Nord libéré de la menace de Luskan … » Tina fit une pause et reprit, « voilà, tu sais tout maintenant. Alors est ce que tu veux bien travailler pour moi ? »

« Ar …Ari est au courant de tout cela ? »

« Non. Elle sait juste que je travaille pour Alustriel. Je ne lui dirai le reste que lorsque je serai certaine que Morag ne risque pas de lire mes plans dans son esprit. Maintenant tu devrais aller te reposer. Demain Ari devrait être réveillée et tu pourras lui parler. D’accord ? »

Arwen marmonna « Oui, oui, merci … une dernière chose … sais tu pourquoi cette Morag veut contrôler Aribeth ? »

Tina soupira « Hélas non ! J’ai envisagé plusieurs hypothèses sans conclure … en tous cas Morag a déjà réussi à affaiblir Pasdhiver en discréditant une de ses figures emblématique. »

K’arla se leva « Allez viens petite elfe. Je pense que tu devrais laisser Aribeth se reposer pendant quelque temps. Ne crains rien, Rose est à son chevet, et ainsi son lit est disponible dans ma chambre. »

*****

Arwen accepta l’offre. Il était effectivement plus sage de ne pas déranger Aribeth tout de suite. Elle suivit la drow jusqu’à sa cabine qu’elle partageait habituellement avec Rose et Armine.

Tandis qu’Arwen s’étendait sur un des lits, K’arla alluma une petite bougie parfumée. Puis elle se dirigea vers son propre lit, enleva ses bottes et son armure de cuir, et s’allongea. « Alors petite elfe, tu es un peu rassurée sur nos intentions ? »

Arwen avait placé ses mains sous sa tête et examinait le plafond. « Oui, mais je veux connaître l’avis de Ari avant d’accepter l’offre. »

La drow se tourna face à Arwen, « l’amitié d’abord. Il y a quelques années je t’aurai ri au nez en entendant cela. Depuis, Tina a changé ma vision des choses. Maintenant, si tu n’es pas trop fatiguée, j’aimerai te poser une question avant que nous ne nous reposions. »

Fermant les yeux, Arwen répondit « Que veux-tu savoir ? »

« Tu vois, je suis à la surface depuis environ 150 ans. J’ai déjà entendu parler d’Eilistraee, mais je me demande comment une fille comme toi a pu connaître une divinité drow ? »

« Oh, c’est simple, mes parents n’habitaient pas très loin d’un petit groupe de prêtresses de La Dame aux cheveux d’argent. Quand j’étais jeune, il m’arrivait de quitter la maison la nuit pour me promener dans les bois. Une habitude que j’ai dû hériter de ma mère qui était une éclaireuse de Lunargent. Lors d’une de ces excursions nocturnes, j’ai vu les adeptes d’Eilistraee danser sous la lune et j’ai beaucoup aimé. Alors je suis retournée de plus en plus souvent à cet endroit. Une nuit, l’une d’elle est venue à ma rencontre. Elle m’a demandée de venir les rejoindre. C’est comme cela que j’ai connu Eilistraee. »

La drow avait pris une petite bouteille dans le tiroir de son chevet. « Comment cela a-t-il été admis par tes proches ? »

L’odeur de la bougie avait un effet reposant sur les nerfs d’Arwen. Son instinct lui disait qu’elle pouvait se confier à cette drow. Son instinct l’avait rarement trompée. « Mon père s’est mis en colère, mais j’ai été défendue par ma mère qui a un esprit plus ouvert. A part eux, très peu de personnes sont au courant … mon frère, Aribeth et … maintenant toi. »

K’arla se redressa sur son coude. « Je te remercie de la confiance que tu places en moi ! »

Arwen se tourna vers la drow en souriant. « Hé bien … disons que je te suis reconnaissante de ne pas avoir dit à Tina comment j’ai réagi pendant notre mission … »

K’arla se rallongea en riant « Arwen, tu me surprends de plus en plus ! »

Naïvement Arwen répondit « Pourquoi ? Tu n’es pas une personne digne de confiance, K’arla ? »

Avant de répondre la drow but une gorgée de sa bouteille et l’offrit à Arwen qui refusa d’un mouvement de tête « Hmm délicieux, tu as tort, Arwen. Cette eau-de-vie fine de poire est excellente. » Elle reboucha la bouteille avant de continuer. « Tu sais, à l’exception de Tina et Phil, tu ne rencontreras pas beaucoup de personnes qui ont vraiment confiance en moi… » elle fit une pause, regardant la demi-elfe qui attendait impatiemment. Un sourire apparu sur le visage de la drow. « De toute façon, j’apprécie ta sincérité et ton esprit ouvert, Arwen. Il est si rare que quelqu’un me fasse confiance. Je ferai de mon mieux pour ne pas trahir ta confiance. »

« Merci K’arla! Pendant qu’on est aux confidences … Je peux te demander ce que tu faisais avant de travailler pour Tina … »

« Tu fais allusion au garde que j’ai un peu torturé, je suppose. » Arwen hocha la tête. K’arla attendit un peu, cherchant les mots de manière à ne pas heurter la jeune demi-elfe. « Disons que j’étais prête à tout pour obtenir de l’argent et vivre dans le luxe. J’étais un assassin et je louais mes lames au plus offrant. Tina est le premier contrat que je n’ai pas mené à son terme. »

« Tu devais la tuer ? »

« Oui. J’avais tellement confiance en moi, elle paraissait si fragile que j’ai voulu lui parler avant de la tuer. »

« Et alors ? »

« Et alors, on a discuté et je me suis senti honteuse, j’ai baissé les yeux, rengainé mes lames et je suis partie. »

« Elle t’avais jeté un sort ? »

« Un sort ! » K’arla éclata de rire« Non, comme tous les drows je suis résistante aux sorts » Elle fit une pause puis reprit « Mais d’une certaine manière oui elle m’a jeté un sort. Je la trouvais belle, intelligente et sensible. Je n’avais jamais rencontré tout cela dans la même personne. Elle savait que j’étais là pour la tuer, elle était terrorisée et tremblait de tous ces membres, mais ses yeux luisaient d’espoir. Je ne pouvais pas tuer une telle personne, il fallait que je comprenne comment une fille aussi faible en apparence pouvait être aussi forte. Ensuite ça c’est mal passé avec mon employeur et j’ai dû partir précipitamment. Je suis revenue vers Tina en lui demandant de me cacher et elle m’a accepté dans son équipe sans rien me demander. C’est la première personne qui m’a accepté comme je suis. Elle ne me demande pas de changer … Tu comprends ?»

Au ton de sa nouvelle amie, Arwen sentit qu’elle avait touché une corde sensible. Elle pensa au passé de Tina, et se dit que le masque de la drow devait cacher plus qu’un visage brûlé à l’acide. « Oui je comprends K’arla … Je suppose que … que votre passé à toutes les deux à du vous rapprocher ? »

La drow soupira. « Peut être. Quoiqu’il en soit j’ai accepté de mettre mes talents à son service. La paie n’est pas formidable par rapport à mes gains antérieurs, mais je me sens mieux maintenant …. J’ai trouvé une … une amie moins exigeante que Lloth ou ses matrones. »

« Pourtant tu es une Shariste ? »

« Ha ha Arwen ! » La drow riait de bon cœur « Je suppose que tu m’as vu jouer avec les ombres … tu crois que Tina accepterait une Shariste à ses côté ? Tu sais Arwen on peut maitriser les ombres sans adorer Shar … Je t’apprendrai si tu le souhaites, je pense que tu en a les capacités. »

Arwen chuchota « Je ne sais pas il faut que j’y réfléchisse. »

« Rien ne presse Arwen. Maintenant tu devrais dormir une mission nous attends ce soir. »

« Une autre mission dans cette ville puante. Ca consiste en quoi ? »

La drow ne répondit pas, elle s’était tourné vers le mur et avait commencé sa rêverie. « Bon, repose-toi bien khal’abbil … »

*****

Au même moment dans la chambre d’Aribeth …

Rose avait veillé Aribeth toute la nuit. Voyant que celle-ci était réveillée, elle se leva. « Je vais te laisser un peu et aller me reposer. Les gardes restent à la porte. Appelles les  si tu as besoin. »

Aribeth sourit « Pas de problème, et merci de ton aide. »

En se levant, Rose bailla et trébucha. Elle était vraiment fatiguée elle se rattrapa au lit supérieur. Ce faisant elle fit tomber le sac qu’Arwen y avait laissé. En tombant celui-ci s’ouvrit. « Quelle maladroite je suis. »

« Attends je vais t’aider à ramasser. » Aribeth accompagna la parole du geste et commença à récupérer les affaires d’Arwen … soudain son regard s’arrêta sur une écriture connue, celle de Fentick. Que faisait une lettre de Fentick dans le sac d’Arwen ? Prestement elle fit disparaître la lettre et continua son travail.

Peu de temps après, seule dans la chambre, elle ressortit la lettre. Elle commença à lire ‘Oh  non, ce n’est pas vrai !’  Son regard se brouillait, mais elle continua jusqu’au bout. Chaque nouvelle phrase ajoutait à son horreur, à son désarroi, à sa colère …

A des kilomètres de là, une créature à l’allure saurienne pestait contre son récent échec. Soudain une alarme résonna dans son cerveau puissant et machiavélique : le lien rompu avec Aribeth venait de se renouer. Elle sentait la colère dans le cerveau de l’elfe et cela lui permettait de la retrouver. En suivant le fil des idées de l’elfe elle localisa également la jeune créature qui lui causait tant de tracas. Un sorte de sourire naquit sur ses machoires ‘Aribeth, je te retrouve … ton amie est là également … ssstupides sssand sssaud, je vaisss m’amussser un peu avec vosss sssentiments !’

Elle décida d’abord de se concentrer sur la paladine. Jouant sur ses peurs et ses souvenirs, elle lui envoya des émotions. Des émotions ou Fentick demandait  le pardon pour l’avoir trompée avec Arwen ….

pensées en vrac

Plusieurs choses …

D’abord c’est la fête des mamans ce week end … n’oubliez pas! Une maman c’est sacré et il n’y a rien de plus joli au monde, d’ailleurs votre maman est toujours la plus belle et surtout la plus gentille.

Ensuite, The Witcher 2 … pas de chance le jeu est en rupture de stock dans mon coin, et puis je n’ai qu’à attendre la fête des papas, ça fera une belle surprise. En effet je l’attends ce jeu, j’avais aimé le 1er, et quand je vois les vidéos du 2 je bave …. et j’ai hâte de retrouver Triss.

Sans transition, comme dirait PPDA l’endormeur public, une copie d’écran d’un visage sur lequel je travaille actuellement, si vous trouvez qui c’est vous avez gagné ! Gagné quoi, je ne sais pas, à vous de voir … en restant raisonnable.

Enfin pour rassurer une lectrice 😉 voilà une autre image de K’arla ma drow préférée

Coupes médiévales

Face aux reproches (amicaux) que mes coupes sont trop modernes, j’ai cherché et trouvé cela

ou ça

Voilà qui devrait satisfaire les amateurs de style médiéval !

J’en profite pour passer une adresse qui est une mine d’or relativement au contenu médiéval ou fantastique pour les SIMS

http://www.simswiki.info/wiki.php?title=Content_List:Fantasy

Et voilà une des coupes avec la tête Veronica

Reste à faire :

Sur la coupe : fignoler la map de coloriage (tint map)

Sur la tête : ajuster la texture à la couture du cou, régler la position des yeux, modifier la couleur du dessous des yeux qui est teintable en même temps que les lèvres, résultat si on choisit des lèvres rouges on a des dessous d’yeux rouges!

Chapitre 7 – LE REPAIRE D’INTHER

Chapitre 7 – LE REPAIRE D’INTHER

La caverne débouchait sur une autre, plus grande et remplie de cellules fermées par de lourdes portes en bois. Arwen, se dirigea vers la première et regarda par la lucarne située sur la porte. La pièce était remplie d’hommes et de femmes en haillons. Arwen chercha du regard un endroit ou pourrait se trouver les clés.

« Qu’est ce que tu cherches petite elfe ? »

Étonnée et un peu agacé Arwen répondit. « Je vais les libérer. »

« Non ! Il ne faut pas! Suis-moi! »

La surprise d’Arwen se transforma en colère. Elle s’écria. « Quoi! J’aurai du m’en douter! Vous êtes comme Inther, comme Maugrim! Vous êtes des esclavagistes ! »

K’arla s’approcha d’elle, son index barrant sa bouche pour l’inviter à rester calme. « Chut! … Tu vas alerter les gardes! »

« Je me fiche des gardes. Tu essaie de me tromper. Je libérerai ces gens. Et je te défie de m’en empêcher. » Arwen termina sa phrase en sortant ses sabres de leurs fourreaux.

La drow se croisa les bras en signe de paix. « Calme-toi, petite elfe. Si tu les libère maintenant ils seront repris ou abattus dans les rues de Luskan et tu attireras l’attention d’Inther et de Maugrim sur nous. C’est trop tôt, nous ne sommes pas encore prêts. »

Son assurance et son calme firent tomber la colère d’Arwen qui abaissa ses armes. « Mais… » des larmes coulaient des yeux verts d’Arwen.

« Je sais ce que tu ressens Arwen, » répondit la drow, les mâchoires serrées, « crois-moi, je n’essaie pas de te duper, et si tout fonctionne bien on viendra les libérer bientôt. »

Elle avait à peine terminée sa phrase que la porte s’ouvrait violemment. Quatre bandits entraient dans la salle, armes au poing.

K’arla fût prompte à réagir. De sa main gauche elle para avec un sabre l’attaque du premier assaillant, en même temps qu’elle lui envoyait son pied dans le bas ventre. Déséquilibré, et emporté par son élan, le garde alla s’éclater la tête contre le mur.

Arwen avait rapidement retrouvé ses esprits. Par une série de feintes et de parades elle trouva rapidement l’ouverture dans la défense du garde le plus proche d’elle.

Il ne restait plus que deux gardes. A un contre un, ils n’avaient aucune chance, et le combat fût rapidement terminé. Les deux femmes se dirigèrent vers la porte d’où avaient débouché les gardes.

*****

Pendant que Arwen, et K’arla se frayait un chemin à la recherche d’une potion, Aribeth livrait un autre combat contre une créature maléfique. Les effets des sorts lancés par Tina et par Rose commençaient à se dissiper. Aribeth encore partiellement endormie s’agitait de plus en plus. Des paroles haineuses sortaient de sa bouche.

« Les effets du sort de protection commencent à se dissiper. » Constata Rose.

« Oui, je me demande quelle sorte de créature peut posséder une telle énergie mentale pour vaincre nos sorts si rapidement ? » S’inquiéta Tina, avant d’ajouter, « Rose, fait lui avaler la potion qu’on a préparé ! »

« Je ne peux pas, Capitaine, elle se débat trop ! »

Tina, fit signe au barbare qui se tenait derrière elle.« Phil immobilise là ! » Aux ordres de son capitaine, le barbare s’approcha, il plaqua un coude sous la gorge d’Aribeth pendant qu’avec une main il lui tenait les deux mains.

Même si elle savait que c’était pour une bonne cause la vue de son amie se débattant sous la poigne de fer du barbare réveilla de mauvais souvenirs chez Tina « Doucement, Phil, ne lui fait pas mal. »

Le barbare plaida. « J’essaie Capitaine, mais elle est forte et je dois employer toute mon énergie. »

Lorsqu’Aribeth fut immobilisée, Rose lui fit avaler la potion et Tina lança le plus puissant sort anti-charme qu’elle avait en mémoire. L’effet fut pratiquement immédiat et l’elfe se détendit. Peu de temps après elle ouvrit les yeux. « Qu’est ce qui se passe ? Ou suis-je ? »

Tina fit signe à Phil et Rose de les laisser. « Calme toi Ari, c’est moi Tina ! On vient de te faire boire une potion calmante et protectrice, tu as subi une autre attaque mentale. »

Même si Tina avait réussi à desserrer l’étau qui broyait l’esprit d’Aribeth, le venin distillé par Morag était toujours présent. Comme à chaque fois qu’elle se réveillait après un de ses soi-disant cauchemars, l’âme d’Aribeth se révoltait contre les horreurs qu’elle venait d’affronter. D’habitude l’elfe se réveillait seule et pleurait de désespoir. Mais cette nuit, comme la veille, elle n’était pas seule. Une autre amie était à son chevet. Elle saisit le bras de Tina. « Tina, tue moi … s’il te plait, au nom de notre amitié, tue moi. Tue moi avant que le monstre qui est en moi ne prenne complètement le contrôle de mon esprit, avant que les horreurs que je voie en rêve ne deviennent réelles. »

Tina s’assit sur le bord du lit et répondit d’une voix pleine de compassion. « Ari, il n’y a pas de monstre en toi. Il y a juste une créature maléfique qui joue avec tes peurs et tes doutes. Cela marche d’autant mieux que tes défenses mentales sont complètement détruites. » Elle fit une pause, effleurant de ses doigts fins le bras de son amie pour la rassurer, et pour se rassurer elle-même, puis reprit. « Ari, pourquoi as-tu bu autant de cette potion ? N’as-tu pas constatée les effets sur ton esprit … et même sur ton corps ? »

Penaude Aribeth bafouilla. « Si, j’ai douté … mais c’est Fentick qui m’as donné cette potion, quelques jours avant sa disparition. Je commençais à avoir mal à la tête et à avoir des cauchemars … je ne pouvais pas imaginer qu’il ferait une erreur, c’était un expert en potion … alors j’ai pensé que c’était juste mon esprit qui était dérangé … que les évènements tragiques réveillaient de douloureux souvenirs … et en plus, dès que j’arrêtai de prendre la potion, le mal de tête devenait plus fort … j’aurai du en parler …mais à qui … Fentick était mort et la seule personne qui aurait pu m’écouter, Arwen, était constamment en mission pour nous … quand elle revenait, je voulais qu’elle se repose et ne souhaitais pas l’ennuyer avec mes problèmes. »

« Je vois ! » Tina était bouleversée. La confession d’Aribeth lui permettait de comprendre que Fentick avait probablement été corrompu par Morag en premier. Cela avait du être facile, il était si faible. Elle n’avait jamais aimé Fentick et pensait qu’il n’était pas fait pour son amie. Elle le trouvait lâche et trop malléable. De plus elle n’aimait pas ses relations, Ophala et Celdur notamment. Elle l’avait dit plusieurs fois à Aribeth, mais celle-ci, d’habitude si sage et clairvoyante, semblait aveuglée quand elle parlait de Fentick. Même maintenant, face à l’évidence elle essayait de croire à une erreur de sa part …

Aribeth devinait les pensées de Tina. Elle avait eu plusieurs fois le même affreux doute, mais, craignant la vérité, avait soigneusement esquivé les indices …par exemple le rôle réel joué par Fentick, son amitié trouble pour Desther, son flirt avec Ophala … Ne s’estimant pas prête pour une telle introspection elle préféra changer de sujet de conversation. « Mais si tu m’expliquais plutôt par quel hasard tu m’as retrouvée dans Luskan. »

Tina avait parfaitement compris la signification de cette dérobade. Par amitié, elle fit semblant de ne pas remarquer. « Oh, c’est une longue histoire !  Tu permets que je m’installe mieux pour te raconter. »

Aribeth sourit et se poussa contre le mur en tapotant la place à côté d’elle.

Voyant ce signe d’acquiescement de son amie, Tina s’installa plus confortablement sur le lit et reprit. « En fait je dois t’avouer quelque chose dont je n’ai jamais eu l’occasion de te parler. Je travaille pour Alustriel, la Haute Dame de Lunargent. Elle a perçu, il y quelques mois, le réveil de la créature que tu appelles Morag. Malheureusement, on est parti sur une fausse piste dans le Nord. Comme je possédai un bateau rapide, elle m’a confié la mission d’enquêter autour de ruines d’une ancienne race découvertes près de l’épine dorsale du monde … Après deux semaines de recherches infructueuses je suis venu à Luskan pour ravitailler mon bateau avant de repartir dans le Nord. Ici on a rapidement découvert qu’une guerre était en cours au sein des mages de la tour des arcanes, la montée en puissance d’un fou nommé Maugrim et des indices qu’une personnalité de Pasdhiver allait être la cible d’attaques pour des raisons inconnues. J’ai alors utilisé mes dons et sorts pour tenter d’en savoir plus et j’ai perçu que tu étais la cible. »

« Tu as pris beaucoup de risque, Tina. Tu ne doutes pas de la puissance de cette créature ! »

« Je m’en suis rendu compte, mais il fallait le faire, je ne pouvais pas te laisser à la merci de cette créature. J’ai alors envoyé K’arla à Pasdhiver pour te protéger et enquêter. Malheureusement son statut de drow l’a empêchée de te rencontrer. Mais tu sais elle a éliminé beaucoup des hommes de Maugrim qui essayait de t’approcher. Et puis un jour tu as disparue, alors elle est revenue me prévenir … tu connais la suite. »

« Oui, j’ai refusé de la voir. Mais crois-tu que cela aurait changé quelque chose ? » Ce disant l’elfe baissa la tête. Ce n’était pas la faute de son amie si elle avait refusée de recevoir la mystérieuse drow à deux reprises. Elle soupira de nouveau, puis redressa la tête. Son amie la regardait sans rien dire. « Ce n’est pas de ta faute Tina, tu as fait ce que tu pouvais … mais maintenant si j’ai bien compris, mon esprit est sous l’influence de cette Morag ! Si elle est aussi puissante, c’est sans espoir. Tu as déjà trop risqué pour moi, il faut mieux que tu me tue. »

« NON ! » Une des gardes passa la tête dans l’entrebaillement de la porte pour s’assurer que tout allait bien. Tina la congédia d’un geste de la main « Ari, je ne veux pas que tu dises cela. Jamais je ne te ferai du mal. Jamais, tu m’entends. Je me moque des risques, tu es mon amie et c’est tout ce qui compte … Et puis les sorts que j’ai utilisé sont puissants et vont restaurer lentement ton bouclier mental. Malgré tout, il faudra rester vigilante car la créature a réussi à créer un lien entre elle et toi, et ce lien peut se réactiver à la faveur d’une violente émotion. Il faut donc que tu restes au calme. L’antidote, lui, est nécessaire pour ta santé physique … mais ce n’est qu’une question d’heures, j’ai confiance dans les capacités de K’arla et d’Arwen … A propos d’Arwen, je me demande pourquoi Morag ne s’en est pas prise à elle. Je sais qu’elle a déjà essayé de corrompre des membres de mon équipage, alors pourquoi pas cette courageuse jeune femme qui contrarie ses plans depuis un moment ? »

Ce fut au tour d’Aribeth de rassurer son amie. « Elle a certainement essayée, mais Arwen est protégée par sa candeur et surtout par son amulette. Il faudrait que Morag soit plus puissante que Eilistraee elle-même pour l’atteindre. »

« C’est une bonne chose ! » Ponctua Tina. « Maintenant essaie de te reposer Ari, je vais lancer un sort de sommeil pour t’y aider, et je reste ici pour veiller sur toi. Et Rose n’est pas loin. »

Aribeth ferma les yeux, qu’elle rouvrit aussitôt. « Tina, si tu ne veux pas me tuer, au moins laisse moi … Tu dois combattre cette créature. M’aider risquerait de faire échouer ta mission. »

« Ari, tu es toujours aussi têtue ! » Tina sourit, puis prit la main d’Aribeth dans les siennes « c’est mon amitié pour toi qui me demande de t’aider… le jour ou tu m’as libérée de l’esclavage et de mon tourmenteur, tu es devenue mon amie pour la vie. »  Elle ponctua sa phrase en portant la main d’Aribeth à ses lèvres. « Mon amie et mon modèle … Alors tu sais, rien ne m’arrêtera. J’ai peur de cette Morag, mais cela n’affaiblit pas ma détermination … Maintenant, s’il te plait Ari, fais moi plaisir et repose toi ! »

Peu de temps après Aribeth se rendormait … Tina resta à ses côtés et son esprit se concentra sur les deux femmes qu’elle avait envoyé à la recherche du précieux antidote, espérant qu’elles reviendraient saine et sauve rapidement. L’adversaire s’annonçait encore plus coriace et vicieux que prévu dans ses pires cauchemars.

*****

La pièce ou se trouvait K’arla et Arwen donnait sur un couloir faiblement éclairé et apparement vide. Au moment d’entrer dans le couloir, K’arla eut la sensation d’un contact mental. ‘Tina ?’. Le contact se fit un peu plus précis et elle perçut de l’angoisse et de l’espoir. Elle essaya d’avoir une pensée rassurante, sans être sure que celle-ci serait perçue. ‘Ne t’inquiète pas Tina, on approche du but’.

Arwen avait noté le moment d’hésitation de la drow. Elle mit cela sur le compte de l’agacement du à sa propre attitude. « Excuse moi K’arla, j’ai ruiné notre mission, l’alarme doit avoir été donnée.»

K’arla secoua la tête et répondit fataliste. « Ce qui est fait et fait. On a peut être le temps de trouver si on explore rapidement ce couloir. »

Sur leur gauche se trouvait une petite pièce carré vide et seulement meublée d’une paillasse. Probablement une salle de garde, pensa Arwen.

Un peu plus loin le couloir se divisait en trois. Sur la gauche, un court couloir rectiligne donnait sur une pièce ouverte. En face le couloir se terminait après environ une dizaine de mètres de longueur par un escalier montant. Et enfin, sur la droite, le couloir était plus irrégulier et finissait par un virage qui en masquait la fin.

K’arla indiqua la pièce située à gauche. « Les gardes venaient apparement de là. Vérifie que cette pièce est libre, puis surveille l’escalier d’en face qui doit déboucher à l’étage supérieur. Je vais voir à droite. »  K’arla se faufila dans le couloir et disparut rapidement derrière le tournant.

Arwen se dirigea vers la salle de garde. Celle-ci était vide. Des verres de café, encore chaud, posés sur la table indiquaient que la pièce avait été occupé quelques instants plus tôt. Une porte verrouillée de l’intérieur débouchait en contrebas des docks. ‘Cela doit être une entrée discrète, et la pièce devait être occupée par les gardes.’ Pensa Arwen en revenant sur ses pas.

Des bruits de pas et des éclats de voix résonnaient dans les escaliers. Arwen rangea ses sabres et prit son arc. Elle venait d’arriver à l’intersection et eut juste le temps de se cacher au coin du couloir d’où elle venait.

Des hommes descendaient l’escalier.

« Slash … slash » deux flèches partirent. Un homme s’écroula, mort. Les autres refluèrent précipitemment dans l’escalier. « Attention ! Un archer. »

Peu de temps après deux hommes cachés derrière d’énorme bouclier tour descendirent prudemment l’escalier. Arwen comprit qu’elle allait devoir combattre au corps à corps. Elle sortit ses sabres. Arrivé à son contact les deux hommes lachèrent leurs boucliers et attaquèrent. L’un d’eux, un immense demi-orc armé d’une hache, dépassait Arwen de plus d’une tête. Derrière eux arrivaient deux autres hommes : un magicien et Inther …

Ce dernier la menaça, « Comme on se retrouve donzelle … mais ou est ton amie K’arla ? Elle t’as abandonnée ici ? » Sans attendre la réponse il harangua ses hommes. « Tuez là! 100 pièces d’or pour celui qui la tue.»

Ceux-ci n’avaient pas attendu l’ordre et cognaient de toutes leurs forces. Arwen paraît leurs coups puissants mais imprécis tout en reculant doucement. Elle s’inquiétait du magicien. Il était impossible à atteindre et cela donnait un avantage sérieux à ses adversaires. Elle pensa à se sauver par la porte qu’elle avait repérée, mais réussi à ne pas céder à la panique, ‘je dois tenir. J’espère que K’arla va entendre le bruit et déboucher dans leurs dos. C’est ma seule chance. ‘

Le premier sort lancé par le magicien n’eut aucun effet. Inther furieux morigéna son magicien « Imbécile, tu sais qu’elle est immunisée contre les sorts de charme ! » Puis s’adressant à Arwen « C’est dommage, j’aurai bien aimé m’amuser un peu avant de te tuer ! »

La chance d’Arwen était que le couloir étroit gênait les deux premiers assaillants, qui ne pouvaient pas l’attaquer de front en même temps, ni coordonner leurs coups.

Inther continuait de la narguer « Une contre quatre, tu n’as aucune chance Arwen, pathétique héro de Neverwinter !  Je jetterai ta dépouille aux charognards.»

Elle ignora le sarcasme, mais vit avec inquiétude que le magicien allait lancer un deuxième sort. Il commença une série de mouvements des bras, avant d’ouvrir la bouche et d’écarquiller les yeux. Il s’écroula mort, une dague plantée dans le dos au niveau du cœur. Une voix familière répondit à Inther « Erreur, serpent au foie jaune, deux contre trois. » Au même moment K’arla semblait sortir de nulle part, juste à côté de Inther. Le combat venait de changer d’âme …

« Deux contre deux ! » S’exclama fièrement Arwen qui avait profité de la confusion pour porter une botte mortelle à un de ses deux attaquants. Il ne restait que cet immense demi-orc … pas une mince affaire.

Avec plus d’espace, celui-ci redoubla l’intensité de ses coups. Arwen parait en reculant et esquivant. Son adversaire fatiguait. Elle avait réussi à l’amener à désaxer de plus en plus ses coups. Elle vit soudain l’ouverture. Son premier sabre s’enfonça à la jointure de la cuirasse du géant, au niveau de l’épaule. Surpris, le demi-orc abaissa sa garde, ce dont profita Arwen pour lui transpercer la gorge avec son deuxième sabre. L’homme s’écroula.

Arwen retira ses armes du corps et examina la situation. Inther se révélait un adversaire coriace pour K’arla. « J’arrive K’arla ! »

« Laisse-le-moi Arwen ! Je veux lui faire payer personnellement ses sarcasmes et tout le mal qu’il a fait. »

K’arla pressait dans une série d’attaques hautes. Inther essayait de parer et retourner les coups, mais les assauts répétés de la drow le forçait à rester sur la défensive. En même temps elle l’obligeait à parer un peu plus haut à chaque fois.

Une parade un peu plus lente de Inther permit à K’arla de passer sous sa garde. Immédiatement elle exploita l’occasion et lui plongea un sabre dans le coeur. Incrédule, Inther lâcha ses armes et prit le sabre à deux mains. Puis il tomba à genou, et finalement s’écroula face contre terre. « Une ordure de moins sur Faerun » fût l’épitaphe funèbre que lui dédia K’arla.

Arwen soulagé s’approcha, « ça va K’arla? As tu trouvé l’antidote? »

K’arla lui tendit un flacon tout en s’agenouillant à côté du corps de l’esclavagiste. « Tiens, prends ça! Je l’ai trouvé dans la réserve. »

« Tu es certaine que c’est l’antidote? »

K’arla répondit d’un ton neutre. « C’est ce que m’a dit le garde quand je l’ai charcuté avec ma dague. »

Arwen eut un haut le coeur et réprimanda la drow. « Tu l’as torturé pour savoir ! »

La drow haussa les épaules « Tina a dit que j’avais carte blanche. » Puis elle se mit à fouiller le mort. Dans sa poche droite elle trouva un billet chiffonné, qu’elle déplia:

Cher Inther,

Une jeune elfe blonde aux yeux verts est récemment entrée dans Luskan. Elle est habituellement habillée d’une chemise marron et d’une robe rouge fendue et portée par-dessus une armure de cuir.

J’offre 5 000 pièces d’or à la personne qui me ramènera sa tête.

Signé M.”

K’arla siffla « 5 000 pièces d’or! » » en tendant le billet à Arwen, « Il semble que Maugrim ai mis ta tête à prix. Je dirai même un bon prix. »

Arwen eut un doute « K’arla tu ne va pas … »

K’arla protesta, « Arwen, pour qui tu me prends! »

Arwen s’excusa, en se disant qu’elle devenait un peu trop paranoïaque. « Excuse-moi K’arla … »

Sans répondre, la drow sortit la dague qu’elle avait récupérée plus tôt sur le corps d’un homme de Kurth et la planta dans la poitrine de Inther, puis elle posa à côté la cape également prise sur un soldat de Kurth.

« Mais que fais-tu ? On devrait partir. »

La drow se releva et eut un rictus, « Ca va leur faire croire que c’est Kurth qui a attaqué ici! » Devant le regard stupéfait de sa jeune compagne elle ajouta, « tu vois Arwen, la différence entre une drow morte et une drow agée, c’est beaucoup de métier, et un zeste d’intuition. Par exemple l’intuition qui m’a fait ramasser ces affaires sur les cadavres il y a quelques heures, sans savoir pourquoi je faisais cela. »

Arwen acquiesça. « Tu es presque aussi maligne que Ari. Allez viens, il y a une sortie là derrière! »

« Je vais prendre cela comme un compliment. On y va! »

*****

Avec le précieux antidote dans leurs mains, elles sortirent par la porte qui donnait au pied des docks.

Le jour commençait à poindre. Arwen constata avec dépit que la nuit avait du être dure pour les pauvres habitants; les lueurs des foyers d’incendies rivalisaient avec le pâle soleil qui pointait tout juste au-dessus de l’horizon. Elle quittèrent les parages du repaire des bandits et furent rapidement dans le quartier sous le contrôle de Tina.

Arwen retint K’arla par le bras, «attends, je dois te parler!»

« Que veux-tu petite elfe? »

Les lèvres serrées Arwen répliqua « Je… j’ai presque gâché notre mission parce que je n’avais pas confiance en toi. »

« Ne t’en fait pas, je suis habituée à voir les gens réagir comme cela. Même si je n’adore pas Lloth, je suis toujours une drow. »

K’arla avait prononcé ces mots d’un ton détaché, mais Arwen crut percevoir une pointe d’amertume dans la réponse de la drow. « Je suis désolée K’arla. Tu n’es pas en cause, je me méfie de tout en ce moment. » Après une courte hésitation elle ajouta, « et je ne te juge pas d’après ta race. »

K’arla secoua la tête en signe de dénégation. « Tu n’as pas à te justifier. Je sais que les gens ne me font pas confiance. C’est comme cela ! » Elle haussa les épaules et repris sa marche.

Arwen la rattrapa par l’épaule, « K’arla j’ai des amies drows, si tu veux bien excuser mes soupçons injustifiés, je serai heureuse de te compter parmi ceux là. »

« Et que va dire ton amie Aribeth de cela ? Elle déteste les drows. Si cela n’était pas le cas, on en serait pas là. » Répondit K’arla, qui avait en mémoire le refus de la paladine de la recevoir à Pasdhiver.

Bien que ne comprenant pas la raison de cette dernière phrase Arwen répondit. « Il faut l’excuser, elle n’est pas dans son état normal. Quand elle sera guérie et libérée du joug de la créature qui la tourmente, tu verras, c’est une fille bien. »

Le visage de K’arla s’éclaira un peu « Tu m’as l’air sincère. Alors j’accepte tes excuses, et je te prie d’accepter les miennes. J’aurai du mieux te juger plus tôt et t’expliquer que nous rencontrerions probablement des esclaves et qu’il ne serait pas possible de les libérer. »

Arwen eut un sourire triste. « Je comprends … merci, K’arla. »

K’arla rit, « Bien petite elfe. Maintenant tu ne crois pas que nous avons un antidote à livrer, et que nous avons besoin d’un peu de repos … et puis j’ai soif. Je t’offre un thé au bar du bateau. »

« Non K’arla, c’est moi qui paie … je t’offre un alcool de poire. »

CHAPITRE 6 – EN QUÊTE D’UN ANTIDOTE

CHAPITRE 6 – EN QUÊTE D’UN ANTIDOTE

Un peu plus tard, après s’être assurée qu’Aribeth se reposait, Arwen retrouva K’arla sur le pont. Elle avait besoin d’action pour chasser les idées noires qui l’assaillaient.

Luskan était encore plus dangereuse et glauque la nuit. Des soldats des deux factions parcouraient les rues et pillaient les maisons. Lorsque les deux factions se rencontraient cela devenait un combat sans merci. Certains des soldats se transformaient alors en bêtes sauvages. «Des rats garous! On ne sait pas d’où ils viennent.» Lui avait dit K’arla.

Arwen était impressionnée de voir la capacité de la drow à prévoir le danger et à l’éviter. Par moment, elle semblait se fondre dans l’obscurité. Cela la rendait inquiétante, et malgré la sympathie qu’elle éprouvait pour elle, Arwen se sentait mal à l’aise.

Lorsqu’elles arrivèrent devant la porte principale de la ville, elles durent se cacher dans un renfoncement pour éviter une bagarre impliquant un grand nombre de soldats des deux hauts capitaines.

Tapie dans l’ombre, en attendant la fin de l’engagement, Arwen profita de l’occasion pour tenter d’en savoir plus sur sa compagne. «Pourquoi n’as-tu pas dégainé ton épée quand Ari t’as menacée?»

K’arla pouffa «Parce que cela aurait fait échouer ma mission, Tina voulait tellement que je vous amène au bateau. Et sans vouloir dénigrer ton amie, je pense que j’aurai eu le temps de sortir mes armes si cela avait été nécessaire. »

Ignorant le sarcasme, Arwen reprit «Tu suis toujours les ordres de Tina à la lettre? »

«Oui! » La réponse avait été rapide et sans hésitation.

«Donc, si elle te demandait de me tuer, tu le ferais ? »

K’arla secoua la tête. «Petite elfe, ce genre de question ne sert à rien. Pour l’instant nous avons le même objectif, c’est largement suffisant.» Puis notant que la bagarre était finie, elle ajouta «Viens, la voie est libre.» Au passage elle ramassa la dague et la cape d’un des hommes de Kurth mort, laissant Arwen pensive.

*****

Peu de temps après elles arrivaient à l’auberge. Arwen constata que, malgré l’heure avancée de la nuit, celle-ci était aussi bruyante et animée que la veille lors de son arrivée en ville. Cette auberge semblait être la plaque tournante de tous les trafics.

Comme la veille, le garde à l’entrée leur demanda leurs armes.

K’arla enleva son capuchon. «Tu veux essayer de me les prendre, mal’ai jaluk? »

«Oh, K’arla, excuse-moi, je ne t’avais pas reconnue. Tu peux passer.» Le garde s’écarta respectueusement pour la laisser passer avant de barrer le chemin à Arwen. «Vos armes  ! »

K’arla se retourna, l’air excédée. «Elle est avec moi imbécile!» Le garde se confondit en excuses tout en retournant à sa place.

K’arla se dirigea directement vers le bar et interpella le patron. «Aruph, mon chou, comment vas-tu? »

L’aubergiste abandonna le client avec qui il était en train de discuter et vint vers elles «K’arla qu’est ce qui t’amène ici ? Affaires ou loisirs ? Je vous offre un verre à toi et ton amie ?»

K’arla s’esclaffa. «Non merci, je suis en service !»

Aruph se pencha par-dessus le comptoir et se mit à parler à voix basse avec K’arla. Il était question d’échanges de marchandises. Arwen écoutait d’une oreille distraite. Elle s’était retournée, et accoudée au comptoir observait la salle commune. Les réfugiés envahissaient tous les espaces libres et Arwen s’étonna de leur présence au milieu des contrebandiers et trafiquants de tous poils qui peuplaient le lieu. En poursuivant son inspection, son regard fut attiré par une silhouette encapuchonnée. Elle aurait juré avoir aperçu cette même silhouette derrière elles dans les rues de Luskan. ‘Qui est-ce? Bah, personne ne sait que je suis ici … probablement un homme de Tina, envoyé pour couvrir nos arrières … ou pour me surveiller.’ L’homme, ou la femme, avait du remarquer qu’il était repéré. Il se faufila parmi la foule. Arwen le suivait du regard, mais le perdit de vue lorsqu’un homme, taillé comme une armoire à glace, vint au comptoir à côté d’elle, lui barrant ainsi la vue.

Songeuse Arwen se rapprocha de K’arla, saisissant au passage la fin de sa conversation avec Aruph «Bon, d’accord je vais essayer de te trouver des couvertures … mais revenons à mon problème, je voudrai voir Inther, il est là? »

Aruph soupira, «Il est dans son bureau … mais je ne t’ai rien dit.»

«Naturellement mon cher. Il est seul ? »

«Non, il a deux gardes avec lui.»

«G’rftte abbil!» Elle prit Arwen par le coude et se dirigea vers la chambre de Inther. «Viens Arwen! Tu resteras à la porte pour surveiller nos arrières. Inther est dangereux.»

*****

La porte du bureau donnait sur une petite pièce où un tiefflelin était assis derrière un bureau en bois. Avec sa peau couleur cannelle et ses yeux jaunes félins, l’homme mettait mal à l’aise. K’arla avait expliqué à Arwen qu’il était un receleur de marchandises volées, et surtout, le plus important marchand d’esclave du Nord.

Il y avait également dans la pièce deux grands gardes demi-orcs à la mine patibulaire. L’un se tenait derrière son patron, et l’autre proche de la porte. Ce dernier leur bloqua le passage. «Patron pas aimer pleureuses. Sortez !»

«Inther! Je suis K’arla, je dois te parler!»

L’homme releva la tête et répondit d’un ton peu amène. «Qu’est ce qui te fait penser que j’ai envie de parler à une affreuse mégère drow masquée.»

K’arla ignora l’insulte. Placée derrière elle, Arwen pouvait la voir serrer les poings. Avant qu’elle ne réponde, Inther avait remarqué la présence d’Arwen. «Qui est cette jeune demoiselle, K’arla? Une jeune elfe, c’est plutôt rare dans nos murs. Tu peux me la présenter?» Puis s’adressant à Arwen, «L’endroit est dangereux pour une jeune fille, mais je peux t’offrir ma protection, en échange d’un peu de tendresse.»

Arwen surprise de la demande d’Inther allait répondre, mais d’un geste impérieux de la main, K’arla lui demanda de se tenir coite. De son autre main, elle jeta la potion d’Aribeth à Inther, «j’ai besoin d’un antidote pour cette m…»

Inther saisi le flacon au vol et l’examina d’un air narquois. «Oh, la jolie potion! Tu me déçois K’arla, je te croyais assez sage pour ne pas boire de telles choses ma chère. Quoi qu’il en soit, je n’ai plus d’antidote ici, mais viens avec ton amie chez moi, je verrai ce que je peux faire.»

K’arla avait flairé le piège, elle feignit de se méprendre sur le sens de la demande de Inther. «Mon amie n’est pas intéressée par tes turpitudes! »

Inther répondit d’un ton méprisant. «Bof, c’était par pure charité. Je peux facilement trouver une fille plus jolie et moins farouche. Ceci dit, si tu veux la potion, il faut venir à mon domicile.»

«Je verrai. Merci pour ton aide, coyote! Et tu devrais faire quelque chose pour ton foie, tu as le teint jaune et tu sens le poisson pourri quand tu parles.» K’arla esquiva la bouteille de potion qu’Inther lui lança et sorti de la pièce. «Viens Arwen !»

*****

A peine sortie, Arwen s’étonna, «Tu n’insistes pas K’arla? Il ment, je suis sure qu’on devrait fouiller son bureau ! »

«Patience, petit elfe. Inther est un adversaire coriace et a beaucoup d’alliés dans cet endroit. L’attaquer ouvertement ne serait pas une sage idée. On va s’asseoir à une table et attendre qu’ils sortent.»

«Pourquoi voulait t-il m’inviter chez lui ? Il me prend pour qui cet horrible homme ?»

K’arla fronça les sourcils. Elle aurait rigolé de l’innocence de sa nouvelle amie si le sujet n’avait pas été aussi sérieux. «Arwen, bien qu’Inther soit un amateur de chair fraiche, son offre n’était pas ce que tu penses. J’ai bien peur que ce n’était qu’un alibi pour t’attirer dans un piège. Et ça m’inquiète, normalement il ne sait pas qui tu es … As-tu remarqué qu’un homme nous suivait dans les rues? Il faudra être prudentes.»

Les deux femmes allèrent s’asseoir à une table située dans un coin de la salle commune. C’était l’endroit idéal pour surveiller les allées et venues dans l’établissement.

Arwen était soucieuse. D’abord pour la santé de son amie Aribeth, mais aussi parce qu’elle avait la désagréable impression d’être le jouet de forces trop puissantes pour elle. Elle se demandait quel était l’objectif réel de l’équipage de Tina. Certes Aribeth lui avait dit que Tina travaillait avec les Ménestrels, mais en ces temps troublés, comment être certain de la loyauté des gens.

Si Tyr et Pasdhiver avaient tourné le dos à son amie, pourquoi les Ménestrels agiraient différement ? Elle ne savait que faire et cela l’énervait. Elle se sentait une petite fille, perdue, sans Aribeth son guide. Si Aribeth était là, elle saurait quoi faire. Lors de la quête des créatures, ou lors de la traque du culte, Aribeth l’avait toujours orienté dans la bonne direction.

A cela s’ajoutait maintenant le fait qu’elle soit apparemment épiée, cela renforçait son sentiment d’inconfort. Comme K’arla, elle avait remarquée qu’elles étaient suivies lors de leur traversée de la ville. Ce ne pouvait pas être un agent de Tina, comme elle le pensait initialement, sinon K’arla aurait été au courant. Mais est-ce que K’arla lui disait bien toute la vérité?

Perdue dans ses pensées elle répondit en grognant à K’arla qui lui demandait ce qu’elle voulait boire «Du thé! »

K’arla commanda un alcool de poire et un thé avant de se retourner vers elle, «Toi, ma fille tu es soucieuse … et pas seulement pour la santé de ton amie. Je me trompe ? »

Arwen eut l’impression que la drow lisait en elle. Elle eut une réponse boudeuse, «J’ai l’impression d’avancer dans le brouillard et ça m’énerve.»

K’arla bu une gorgée de l’alcool que la serveuse venait de lui amener «Hum ! Excellent ! » Elle fixa Arwen, «Je comprends tes doutes, petite elfe. Je pense que la méfiance est une qualité essentielle pour survivre. Mais trop de méfiance obscurcit le jugement. »

Arwen s’emporta «Trop de méfiance! Que ferais-tu à ma place? »

K’arla plaisanta «A ta place ? J’aurai commandé une bière au lieu d’un thé. »

Arwen haussa les épaules, «Je ne parlai pas de cela … »

«Calme-toi … Je peux t’assurer que nos intentions ne sont pas très éloignées des tiennes. Et j’ajoute que je te trouve plutôt sympathique » Voyant qu’Arwen se déridait un peu, la drow se mit à sourire, avant d’ajouter. «Malheureusement, je ne peux pas t’en dire plus, nous aussi on doit être méfiant … j’espère que tu comprends … »

Pas convaincue, Arwen hocha tristement la tête.

*****

Pendant toute la durée de leur conversation, K’arla avait gardé un oeil attentif sur la porte du bureau d’Inther, ce qui lui permit de noter la sortie des deux gardes. Elle se leva, « On reprendra notre discussion plus tard. Suis-moi, la voie est libre ! »

Arwen avait, elle aussi, vu la sortie des gardes « Attend K’arla, Inther n’est pas encore dehors ! »

« Tu n’as pas repérée la porte secrète dans sa chambre, petit elfe ? Je suis sûre qu’il n’est plus là. »

Arwen haussa les épaules ‘la porte secrète ! Pff … quelle idiote je suis, il faut que je me concentre plus sur notre mission, sinon je cours à la catastrophe.’

Elles étaient arrivées à la porte. Après s’être assurée que personne ne faisait attention à elles, K’arla écouta à la porte, puis hocha la tête « C’est bien ce que je pensai, la pièce est vide. » Elle sortit un jeu de clé et déverrouilla rapidement la serrure. « Arwen, tu fouilles son bureau pendant que je désamorce le piège de cette damnée porte secrète. »

Arwen approuva et commença à fouiller dans les tiroirs du bureau. Parmi les papiers elle trouva un journal qu’elle a commença à lire. Inther y notait ses transactions. Soudain elle s’arrêta et s’exclama. « Oh non … »

K’arla alarmé s’approcha d’elle, « tu as trouvé quelque chose ? »

« R… R… regardes… »

« Qu’est ce que tu as trouvé qui te mets dans un tel état, petite elfe ? »

Au bord des larmes, elle tendit à K’arla une lettre qui se trouvait dans le journal. . « Regarde cette lettre … elle est de Fentick !»

K’arla prit la lettre. C ‘était une lettre d’amour de Fentick à une femme, qui n’était pas Aribeth. Au milieu un passage disait :

« …

Mon amour, ne soit pas aussi soucieuse, Aribeth ne se doute de rien. Elle est bien trop occupée à retrouver les créatures nécessaires au remède. Elle ne se rend même pas compte que l’échec est imputable à son incompétence.

Je lui ai donné la potion. Je me demande pourquoi tu veux briser sa volonté, alors qu’il serait plus simple de lui dire que je n’ai plus besoin d’elle et que je ne l’aime pas … Mais je te fais confiance. Bientôt ton amie sera capable d’atteindre son esprit et de l’amener à m’oublier, et bientôt nous pourrons nous aimer sans nous cacher. Et sans craindre sa colère.

J’ai également rencontré ton ami Desther et je vais travailler avec lui au remède. Il est un peu rude avec Aribeth, mais je le comprends. Elle est tellement autoritaire et sure d’elle parfois.

. »

K’arla avait compris. « Cela signifie qu’Aribeth a été trahie par son fiancé ! »

Arwen hocha la tête, la voix tremblante, elle supplia « K’arla, promets-moi de ne pas parler de cela à Aribeth ! Promets-moi, s’il te plait. »

« Ne t’inquiète pas, je sais très bien qu’une telle révélation tuerait les derniers espoirs qui restent à ton amie. Je serai muette! Je te le promets Arwen! » Elle redonna la lettre à Arwen « Courage petite elfe! Suis-moi, j’ai réussie à ouvrir la porte. Oublie cela, on doit trouver l’antidote. Viens … »

*****

La porte cachait un passage long et étroit. L’eau suintait de la voûte et le sol inégal rendait la progression difficile. Sans les sens vifs de K’arla, elles auraient déclenché deux pièges. Dans des circonstances normales Arwen les aurait détecté aussi, mais elle était dans un tel état d’esprit qu’elle pouvait juste suivre la drow.

Après une courbe, le couloir s’élargissait. Une lumière faible provenait de l’endroit où le couloir semblait déboucher dans une caverne. K’arla mis son doigt devant sa bouche et chuchota « Chut! Peux-tu voir les trois hommes dans la caverne?» Arwen hocha la tête et la drow continua. « Je peux les approcher inaperçue, mais je ne pourrai pas les neutraliser tous avant qu’ils ne puissent déclencher l’alarme.»

« K’arla, je peux en tuer deux avec mon arc, avant qu’ils ne réagissent. »

«Tu es certaine petit elfe ? La portée est grande, la lumière est faible et tu ne me semble pas en grande forme. »

«Je peux le faire, » répondit fermement Arwen.

K’arla pesait leurs chances de succès. Elles n’avaient pas d’autres possibilités et elle décida de faire confiance à Arwen. «Bon ! Compte lentement jusqu’à cent, avant de tirer. Cela me laisse le temps de m’approcher furtivement. Je prends celui situé à l’extrême gauche.» Elle frappa la main d’Arwen avec la sienne avant de disparaître dans le couloir.

Arwen commença à compter, tout en prenant son arc et visant un des gardes. « Un … deux… » K’arla avait eu raison en la jugeant un peu choquée, mais Arwen devait réussir. Elle entama des exercices pour calmer sa respiration et abaisser son rythme cardiaque. « Vingt… » Elle se concentrait sur sa cible et ne voyait plus rien d’autre. « Quatre-vingt-dix-neuf … cent… » Elle s’exclama « Pour Ari ! » et libéra la flèche qui vint transpercer le front du garde. Tandis qu’elle rechargeait et visait le deuxième garde, Arwen notait que K’arla était sortie de l’ombre et avait tranché la gorge du deuxième garde. Le troisième se ruait vers le gong pour sonner l’alarme. « Slash ! » Il s’écroula sur le sol, le coeur percé d’une flèche.

Arwen se releva, en sueur. Elle se rendait compte qu’elle avait agi pratiquement dans un état second et remercia mentalement sa mère qui lui avait appris à tirer à l’arc dans les pires conditions. Cet entrainement venait de l’aider à surmonter son trouble. Soulagée, elle se dirigea résolument vers la caverne où la drow l’attendait.

« Bien joué, petite elfe. Ce que tu viens de faire est le signe d’une grande force morale. »

« Merci, K’arla! C’est surtout le résultat d’heures d’entrainement avec ma mère. »